Vous observez des zones dégarnies sur le pelage de votre lapin et sa peau devient visible par endroits ? Cette situation peut légitimement vous alarmer. La perte de poils avec exposition de la peau chez le lapin peut révéler différentes causes, allant de phénomènes naturels à des problèmes nécessitant une intervention vétérinaire.
C’est justement tout l’objet de cet article.
Pourquoi votre lapin perd ses poils avec peau visible ?
Lorsque la perte de poils s’accompagne d’une exposition de la peau, plusieurs facteurs peuvent être en cause. Cette manifestation diffère d’une mue classique où le poil se renouvelle progressivement sans créer de zones totalement dégarnies.
La **dermatite** représente l’une des causes les plus fréquentes. Cette inflammation cutanée provoque non seulement la chute des poils, mais aussi des rougeurs et parfois des démangeaisons intenses. Votre lapin peut alors se gratter excessivement, aggravant la situation et créant des plaques chauves étendues.

Les parasites responsables de ces plaques chauves
Les parasites externes constituent une cause majeure de perte de poils localisée chez le lapin. La gale auriculaire peut s’étendre au-delà des oreilles et affecter la tête, créant des zones sans poils très visibles. Les puces et les acariens provoquent également des démangeaisons intenses qui poussent l’animal à se gratter jusqu’à arracher ses poils.
La teigne, infection fongique redoutable, crée des cercles parfaitement délimités où les poils tombent intégralement. Ces zones rondes caractéristiques laissent apparaître une peau souvent irritée et squameuse. Cette maladie nécessite un traitement antifongique spécifique et peut se transmettre à d’autres animaux ou même aux humains.
Stress et comportements d’automutilation
Un lapin stressé peut développer des comportements d’automutilation qui se manifestent par un **arrachage compulsif** des poils. Ces habitudes créent des zones chauves caractéristiques, souvent localisées sur les pattes avant, le ventre ou les flancs. Vous remarquerez que votre animal se lèche ou se mordille excessivement ces zones.
Les changements environnementaux, l’arrivée d’un nouveau compagnon, un déménagement ou même une modification de l’alimentation peuvent déclencher ce type de réaction. Le lapin exprime ainsi son mal-être par ce comportement destructeur qui nécessite une prise en charge globale de ses conditions de vie.
Problèmes hormonaux et troubles métaboliques
Les déséquilibres hormonaux affectent directement la qualité et la pousse du pelage. Une thyroïde défaillante peut provoquer une perte de poils diffuse avec des zones où la peau devient visible. Ces troubles s’accompagnent souvent d’autres symptômes comme une prise ou une perte de poids, des changements d’appétit ou de comportement.
Les femelles non stérilisées peuvent présenter des **variations hormonales** importantes qui influencent leur pelage. Certaines zones peuvent se dégarnir temporairement, particulièrement au niveau du ventre et des flancs, révélant une peau parfois hyperpigmentée.
Carences alimentaires et leur impact sur le pelage
Une alimentation déséquilibrée se reflète rapidement sur l’état du pelage. Les carences en acides gras essentiels, en vitamines A et E, ou en zinc provoquent un affaiblissement du poil qui devient cassant et tombe facilement. Ces carences créent des zones clairsemées où la peau transparaît progressivement.
Les lapins nourris exclusivement avec des granulés de mauvaise qualité ou un foin poussiéreux développent fréquemment ces problèmes. L’introduction d’une alimentation variée avec des légumes frais riches en nutriments peut considérablement améliorer l’état du pelage en quelques semaines.
Quand consulter rapidement votre vétérinaire ?
Certains signes d’accompagnement nécessitent une consultation vétérinaire urgente. Si vous observez des **croûtes**, des plaies ouvertes, un suintement ou une odeur désagréable au niveau des zones dégarnies, ne tardez pas à consulter. Ces symptômes peuvent indiquer une infection bactérienne secondaire qui nécessite un traitement antibiotique.
Une perte de poils qui s’étend rapidement sur plusieurs zones du corps, accompagnée d’un changement de comportement, d’une perte d’appétit ou d’une léthargie, constitue également un motif de consultation immédiate. Votre vétérinaire pourra réaliser des examens complémentaires comme des prélèvements cutanés pour identifier précisément la cause.
Prévenir la récidive et maintenir un pelage sain
La prévention reste le meilleur moyen d’éviter ces désagréments. Un brossage régulier permet de détecter précocement les problèmes cutanés et d’éliminer les poils morts qui pourraient s’accumuler et créer un environnement favorable aux parasites.
L’hygiène de l’habitat joue un rôle crucial dans la prévention des troubles cutanés. Un nettoyage hebdomadaire de la cage ou de l’enclos, le renouvellement régulier de la litière et l’élimination des sources d’humidité excessive contribuent à maintenir un environnement sain pour la peau de votre compagnon.





